vendredi 23 avril 2010

PowerPivot hisse le décisionnel dans Excel avec SQL Server 2008 R2

PowerPivot hisse le décisionnel dans Excel avec SQL Server 2008 R2

Edition du 23/04/2010 - par Maryse Gros

Début mai, la dernière version de la base de données relationnelle de Microsoft sera livrée. Un add-on pour Excel y apporte des capacités avancées d'analyse de données en mémoire.
La R2 de SQL Server 2008 a été mise en production cette semaine par Microsoft. Elle sera disponible en mai pour les clients auprès des distributeurs du produit. Cette mise à jour de la base de données relationnelle a muri pendant deux ans et, lors de ses premières présentations, sa version CTP (Community Technology Preview) a été téléchargée plus de 300 000 fois, a indiqué l'éditeur.

Parmi les évolutions importantes figurent l'enrichissement des fonctions décisionnelles avec la technologie PowerPivot (illustration ci-dessus). Cet add-on à Excel permettra aux familiers (voire inconditionnels) du tableur d'effectuer des analyses avancées à partir de leur logiciel de bureautique habituel. Ils l'utiliseront pour charger d'importants volumes de données, potentiellement depuis n'importe quelle source, et les manipuler ensuite très rapidement à l'écran grâce au moteur d'analyse in-memory. A cela s'ajoute l'apport du langage de formules DAX (Data analysis expressions), dont la syntaxe est, assure Microsoft, très proche de celle utilisée pour les formules d'Excel. Celui-ci va servir à effectuer des calculs au sein des tableaux réalisés avec PowerPivot. Il utilise certaines des formules déjà présentes dans le tableur, mais aussi d'autres fonctions conçues pour prendre en compte des données relationnelles et réaliser des agrégats dynamiques sans être un spécialiste des SGBDR ou des concepts OLAP. Ces fonctions (de filtrage, logiques, statistiques...) s'appuient sur les tables et les colonnes et permettent de tirer parti des technologies in-memory pour accélérer les calculs et la présentation des résultats.

Gestion des données de référence et CEP

SQL Server 2008 R2 a par ailleurs amélioré ses capacités de montée en charge en environnement datacenter. En le combinant avec Datacenter Edition, une instance de la base peut tourner sur des systèmes exploitant jusqu'à 256 processeurs logiques (contre 64 précédemment). Le fonctionnement du logiciel dans les environnements virtualisés avec Hyper-V a également été optimisé.

A noter qu'une nouvelle fonctionnalité de l'outil d'administration, Utility Control Point, permet de gérer les règles de fonctionnement sur plusieurs fermes de serveurs SQL à partir d'une seule console.

Deux nouveaux composants apportent aux départements informatiques, d'une part, des outils de gestion des données de références (Master Data Services) et, d'autre part, des fonctions de CEP (complex event processing) pour traiter les flux d'événements complexes (composant StreamInsight).

mercredi 7 avril 2010

La biométrie un moyen de paiment

La CNIL autorise le recours à la biométrie comme moyen de paiement

Un nouveau pas vient d'être franchi en France dans le développement de la biométrie sans trace, suite à l'autorisation donnée, par la CNIL, à la Banque Accord, d'expérimenter un système de paiement avec authentification du réseau veineux du doigt. Il s'agit d'une première sur le territoire, qui pourrait d'ici quelques années concerner des millions de consommateurs, mais également participer activement à la lutte contre la fraude aux moyens de paiement.

Le dispositif présenté par l'établissement bancaire consiste à permettre au porteur d'une carte de paiement de s'authentifier chez un commerçant à l'aide du réseau veineux de son doigt. Les personnes souhaitant participer à cette expérimentation devront se rendre dans leur agence bancaire afin d'enregistrer le gabarit du réseau veineux de leur doigt dans leur nouvelle carte bancaire. Rappelons qu'au sens de la CNIL, le réseau veineux est considéré comme une biométrie "sans trace", c'est-à-dire non susceptible d'être captée à l'insu de la personne, ce qui rend moins dangereux son utilisation en terme de fraude.
Une fois cette opération réalisée, le porteur pourra, lors d'un achat en magasin, s'authentifier à l'aide de son doigt au lieu de saisir son code secret. De plus, toute manipulation de la carte devenant inutile - puisque la carte dite "sans contact" communique directement avec le terminal de paiement au moyen d'ondes radio chiffrées et sécurisées - le consommateur n'aura même plus besoin de la sortir de son portefeuille.
Notons que l'expérimentation ne prévoit pas la création d'une base centralisée de données biométriques - le gabarit du réseau veineux étant conservé sur un support individuel, la carte bancaire - ce qui limite les risques. De plus, l'emploi de cette technologie fonctionne sur la base du volontariat du client.
La CNIL - seule compétente pour garantir le respect de la protection des données personnelles en cas de recours à des dispositifs de contrôle biométrique des individus - a considéré que "l'utilisation de cette technologie était proportionnée et conforme aux recommandations en matière de biométrie", qu'elle a élaborées. En outre, la Commission a jugé que les mesures de sécurité prises étaient "satisfaisantes".
"Le gabarit du réseau veineux circule exclusivement dans un circuit fermé, d'un environnement sécurisé à un environnement sécurisé et il n'est pas conservé par le TPE. Tout risque de géolocalisation est également exclu dans la mesure où aucun numéro unique n'est attaché à la carte ou à son porteur", explique la CNIL dans son communiqué.
C'est pour l'ensemble de ces raisons qu'elle a autorisé cette expérimentation pour une période de 6 mois. A la suite de quoi un bilan lui sera présenté.
Ce n'est pas la première fois que la CNIL autorise le recours à une telle technologie biométrique (notamment lorsqu'il s'agit pour une entreprise, d'assurer le contrôle de l'accès aux locaux sur les lieux de travail), mais c'est une première dans le sens où elle concerne des consommateurs.
Soulignons que cette technologie est utilisée depuis 2005 au Japon, Etat pionnier dans le domaine. Considérée par les utilisateurs, comme pratique, sécurisante et hygiénique, cette technique a été dès son lancement approuvée par près de 90% des clients utilisateurs.