jeudi 15 septembre 2011

Google lance aujourd'hui des fonctionnalités de commandes vocales sur mobile en France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni. Hugo Barra, directeur produit pour Android, revient sur ce lancement.

 Propos recueillis par Emmanuel Paquette - publié le 15/09/2011 à 07:00


Motorola était déjà partenaire de Google. Il fabrique les smartphones Droid, équipés du système d'exploitation Android.
REUTERS/Brendan McDermid
Qu'apportent les commandes vocales sur Android?
Ce système permet de dicter vos SMS sur mobile, lancer une recherche sur Google, ou encore accéder à un site Web, sans n'avoir rien à saisir au clavier. Cette fonction est disponible aujourd'hui sur tous les téléphones Android. Lorsque l'utilisateur prononce une phrase, un fichier son est envoyé vers nos serveurs qui transforment ce fichier en texte et le renvoie ensuite vers le mobile. Ce système s'améliore avec le temps, et apprend petit à petit. Aux Etats-Unis où ce service a été lancé il y a un an, la recherche internet, la navigation web et les SMS sont les plus utilisés. Par des technophiles mais pas uniquement; à notre grand étonement.
Selon l'institut comScore, les téléphones fonctionnant sous Android ont une part de marché supérieure à celle d'Apple en France. L'arrivée de l'iPhone 5 ne va-t-il pas changer la donne?
Nous ne faisons jamais de comparaison avec nos concurrents. Nous sommes optimistes sur le devenir d'Android grâce aux liens que nous avons développés avec de nombreux partenaires, fabricants de mobiles, opérateurs et développeurs.
Pourtant le rachat de la division mobile de Motorola par Google peut effrayer certains de vos partenaires comme HTC ou Samsung...
Je n'ai rien de plus à dire sur cette acquisition.
Vous avez signé un partenarait avec Intel pour faire fonctionner les futurs processeurs du groupe sur Android. Pourquoi?
Intel s'intéresse de plus en plus à l'univers du mobile et la société possède des technologies capables de concurrencer les processeurs Qualcomm ou ARM. Leurs produits en développement sont incroyables et permettront d'apporter plus de puissance aux mobiles et plus d'autonomie aux batteries.
Qu'en est-il de vos projets sur les téléviseurs connectés à Internet?
Nous travaillons à développer Android (version Honeycomb) sur les téléviseurs de salon.
Voir la vidéo de démonstration des commandes vocales :

Licences 4G : la France entre enfin dans le vif du sujet

Les réseaux cellulaires à très haut débit mobile débarquent. Le 15 septembre, les opérateurs candidats ont déposé leur dossier auprès du régulateur.


Le coup d’envoi pour l’attribution des licences mobiles 4G est enfin donné en France. Les quatre opérateurs concernés (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) ont tous déposé à l'Arcep, le 15 septembre à 12 heures, leur dossiers de candidature pour l'attribution des fréquences de la bande 2,6 GHz. Les résultats seront connus avant la mi-octobre, selon le régulateur des télécoms.
Il s’agit en fait du premier étage de la fusée. Le régulateur a opté pour deux appels à candidatures successifs pour les deux bandes de fréquences affectées aux services mobiles à très haut débit : 2,6 GHz et 800 MHz. La date du dépôt des candidatures pour la bande 800 MHz, prévue le 15 décembre 2011, aura ainsi lieu postérieurement à la publication des résultats de la procédure relative à la bande 2,6 GHz, de manière à ce que les candidats puissent faire acte de candidature en fonction des résultats du premier tour.
agrandir la photo
Les réseaux mobiles 4G  sont aux réseaux 3G existants ce que la fibre optique est aux réseaux ADSL sur câble téléphonique. La technologie sous-jacente  LTE (Long Term Evolution) apportent des  débits de 50 Mbits/s à 100 Mbit/s sur le lien radio entre l'antenne-relais et le mobile. Ce niveau de performances est obtenu grâce à la mise en œuvre de canaux larges (jusqu’à 20 MHz) inexistants en 3G. Enfin, les réseaux 4G sont la première infrastructure pour réseaux cellulaires qui soit native IP, c'est à dire adaptée à l’internet mobile et vecteur de nouveaux services multimédia IP.

La France derrière L'Allemagne dans l'attribution des licences

agrandir la photo
Pour toutes ces raisons, les quatre opérateurs actifs (Bouygues Telecom, Orange, SFR, Free Mobile) sur les réseaux cellulaires 3G sont des candidats naturels aux réseaux 4G. Mais tous n’iront pas avec les mêmes ambitions ni avec les mêmes moyens financiers. L’Etat français a décidé d’attribuer au plus offrant les futures licences, selon un processus d’enchères à un tour.
Ce mode d’attribution oblige les candidats à se dévoiler d’emblée en mettant sur la table l’offre la plus intéressante pour rafler le plus de fréquences possibles. Des garde-fous sont toutefois prévus pour éviter que les plus riches ne fassent main basse sur les fréquences. Mais le climat entre les opérateurs et l’Etat, grand ordonnateur de ces enchères, se tend à mesure que les échéances approchent. Free Mobile réclamait la suspension du processus d’attribution en cours, se plaignant du paiement immédiat de la licence, mais son recours devant le conseil d’Etat fut retoqué il y a quelques jours.
Aucun retard de calendrier n’est d’ailleurs souhaitable. La France fait partie des derniers grands Etats membres de l’Union européenne, avec le Royaume-Uni, a  lancé sa procédures d’attributions de fréquences. L’Allemagne, l’Espagne, la Hollande l’ont déjà précédé sur cette voie. Cette dynamique est confirmée par l’ouverture commerciale des  premiers réseaux de quatrième génération en Suède, depuis bientôt deux ans, ainsi qu’aux Etats-Unis, où Verizon Wireless commercialise des abonnements 4G depuis un an.