vendredi 4 mars 2011

Cloud Computing : Où sont les standards ?


Cloud computing : où sont les standards ?
Depuis deux ans, on assiste à une déferlante du cloud computing qui veut, rappelons-le, qu'un client  ne soit plus propriétaire de son infrastructure, mais locataire d'un service rendu par un fournisseur. Et, le client paye ce qu'il consomme. Les solutions et les offres de cloud se multiplient chez les fournisseurs. C'est même devenu la priorité pour les DSI, selon les différentes études menées par les principaux cabinets Forrester, IDC et Gartner. Une priorité, certainement ... mais toujours très complexe, car les DSI se posent de nombreuses questions sur la pérennité et la sécurité des offres, les standards à retenir et l'interopérabilité des différents clouds.
Crédit photo : D.R.



Guillaume Plouin, responsable Cloud chez Octo

PaaS : Pas d'interopérabilité entre les plateformes...

par Benoît Huet
C'est sans doute sur les plateformes de développement PaaS (Plateforme as a Service) que l'interopérabilité est la plus défaillante. Concurrence oblige, Microsoft Azure, Google App Engine, Force.com de Salesforce.com ou encore VMware Spring, tous ces fournisseurs de plateformes veulent imposer leurs propres outils de développement, prélude à un standard de fait. Le PaaS représente l'avenir à moyen terme, car il automatise entièrement le déploiement et la montée en charge. Pour Lionel Laské, directeur innovation chez C2S, la SSII du groupe Bouygues,  Il y a, en tout cas, fort à parier que c'est sur le PaaS que va se jouer la principale bataille du cloud mais il tient à préciser qu'il n'y a pas d'interopérabilité entre les plateformes, on est lié à un seul fournisseur. En effet, le développeur réalise une application pour Windows Azure ou une application pour Google App Engine mais pas une application pour ces deux plates-formes. Google App Engine est limité à Java et Python alors que le développement Windows Azure supporte un plus grand nombre de langages comme Java, mais impose au minimum un lanceur en .NET.

Offensive de VMware face à Microsoft Azure

«Nous allons peut-être assister à une polarité java-.Net » lance Lionel Laské.  Un avis que partage Guillaume Plouin (en illustration principale), responsable Cloud chez Octo qui en dehors de .Net juge la plateforme VMware Spring très en avance sur une pile Java PaaS standard. VMware a même présenté son framework Spring comme le meilleur modèle de programmation pour les développeurs Java dans les entreprises. À tel point que même Google a choisi Spring comme modèle de programmation pour Google App Engine. Rappelons que le framework Spring est né sous la forme d'un projet Open Source pour aider les développeurs à structurer rapidement des applications Java, en particulier pour le web. C'est en 2009 que VMware a racheté la société Spring.


Ruby, un langage qui séduit


Il faudra aussi compter sur la plateforme Force.com de Salesforce.com (surtout utilisée par les éditeurs de logiciels indépendants et les entreprises pour développer des applications métiers transactionnelles), qui s'est récemment enrichie du langage Ruby, de plus en plus répandu. En effet, Salesforces.com a racheté la plateforme Paas d'Heroku, une plateforme qui sert déjà de socle à plus de 100 000 applications. « Ruby possède un gros atout pour le cloud, il permet de développer à moindres frais » souligne Guillaume Plouin. Ce rachat devrait également profiter à VMware dans le cadre du récent partenariat (VMforce) conclu entre SalesForce.com et VMware pour le développement Java (framework Spring) en entreprise.

En conclusion, même si les fournisseurs de PaaS tentent d'imposer leurs outils, le manque de standardisation rend les entreprises, pour l'heure, plutôt méfiantes à en croire nos différents intervenants. C'est surtout vrai pour nos entreprises, car en France, on ne juge que par les standards.

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